Le recensement me harcèle. Ils sonne à ma maison, mon interphone, encore pour me rappeler expressément en l'outrageuse autorité du son de leurs expressions vocales, que je n'ai pas encore montré ma patte blanche, ma soumission à leur égard en remplissant leur papier. Je leur répond que je ne suis en aucun cas tenu de me soumettre à une quelconque autorité. A une quelconque manipulation de leur bien piètre politiques et administrations. Je suis un homme libre et met le point raccrocheur pour qu'ils me lâchent la grappe. A voir aux jours prochains s'ils reviennent à la charge pour tout savoir de moi sans rien vouloir payer... Comme s'ils ne savaient déjà pas tout de moi, avec leurs milles éléments de contrôles. Cela devrait pourtant suffire, c'est à mourir de rire. Sauf qu'aujourd'hui ils pourront bien écrire sur mon profil, cette nouvelle ligne noire : fou dangereux insoumis. Ce qui pour moi s'apparenterait à devenir de la Stasi. Pour moi ils ne valent aujourd'hui pas mieux que ceux qui m'appellent sans cesse pour me vendre leurs merdes, en espérant me faire sans cesse cracher au fond sans fond de leurs horribles bassinets, m'imposer leurs intrusions et quatre volontés, alors que je ne leur ai rien demandé. Ce n'est pas moi qui les cherche, mais c'est eux. Même si peut-être vous pensez que je mélange tout, alors que ce sont eux qui ont tout mélangé. Vont ils m'envoyer les gendarmes ? J'en suis curieux, car en effet je suis un être curieux. Curieux de savoir ce qu'ils veulent faire et où ils veulent tous réellement en venir... Et pour le découvrir, il faut savoir les bousculer !